La survivance
liée aux pertes de grossesse
Questionnements du survivant·e
- Pourquoi suis-je en vie, alors que d’autres sont mort∙e∙s ?
- Serais-je là s’il∙elle n’était pas mort∙e ?
- Ai-je le droit d’exister ?
- Est-ce que je le mérite ? Est-ce qu’il y a une raison particulière à cela ?
- Ai-je une mission à accomplir, compte tenu de ce destin particulier ?
Autant de questions que peuvent se poser les personnes qui ont dans leur fratrie un∙e tout∙e-petit∙e décédé∙e en cours de grossesse.
« J’avais toujours besoin de me sentir utile puisque moi, j’étais en vie, j’avais de la peine à jouir de la vie et ne me donnais pas le droit de développer mes potentialités. »
Une thématique méconnue
Est appelé survivant∙e dans le contexte de perte de grossesse, l’être humain présentant un mal-être, une difficulté à exister liée à la perte d’un frère ou d’une sœur mort·e en cours de grossesse ou l’être humain victime d’un stress ou d’une menace sur sa propre vie intra-utérine.
Survivant·e liée à une perte de grossesse
- La personne dont le frère / la sœur est décédé·e en cours de grossesse, avant elle ou après elle
- La personne qui survit à son∙sa jumeau∙elle décédé∙e en cours de grossesse
- La personne qui vient au monde avant ou après des FIV non évolutives
Survivant·e à la suite d’une menace sur sa vie intra-utérine
- La personne handicapée se demandant si ses parents l’auraient gardé s’ils avaient su
- La personne victime d’intention ou de tentative d’avortement
- La personne à qui l’on répète qu’on aurait mieux fait de l’avorter
Répercussions
Les personnes survivantes dans le contexte de perte de grossesse ne développent pas toutes des symptômes. Pour celles qui le font, les symptômes s’installent dès l’enfance ou plus tard à l’âge adulte. Ceux-ci sont variables en nombre et en intensité selon la personnalité, la sensibilité ou encore l’environnement de la personne concernée.
Les symptômes peuvent être psychologiques, sociaux, physiques. Les répercussions prennent la forme d’angoisse existentielle, de difficulté à vivre dans la société, de trouble du rapport à son corps.